L’excellent Muscadet de Guy Bossard est le vin de messe du nouveau Pape François I.

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 « Come buon vino che con gli anni diventa piu buono » (comme un bon vin qui s’améliore avec l’âge ) ! voilà un Pape qui me plait, à peine avait-t-il pris ses fonctions que le nouveau Pape  Francisco en parlant de lui-même a fait référence au vin, d’abord  lors de sa première audience papale où il a prononcé la phrase ci-dessus et après avoir  terminé une de ses bénédictions dominicales par « Bon vin et longue vie à vous tous ».

Le Vatican possède sa propre cave de grands crus issus de toute la planète. Une large place est cependant faite aux vins d’Italie, mais aussi de France et d’Espagne avec, en plus, des surprises venant des grands vignobles de Californie, d’Amérique du sud  ou encore d’Afrique du Sud. Le Vatican bénéficie de l’expertise d’un sommelier attitré qui visite les caves d’Italie et du monde, il a la responsabilité de la qualité des vins qui vieilliront dans la cave du Vatican et qui  seront servis au Pape et son entourage mais aussi aux plus grands de ce monde lors de rares dîners privés.
 

Viticulteur du Domaine de l’Ecu à Le Landreau, Guy Bossard  a eu l’heureuse surprise de voir son muscadet sélectionné par le Vatican pour les messes célébrées par le Pape François. Tout s’est passé entre le Saint-Siège et son importateur romain. Guy Bossard, est rebaptisé par ses collègues vignerons, « le Pape de la biodynamie ». Un mode de culture dont il est le pionnier en Loire-Atlantique et qui correspond parfaitement aux critères retenus par le Vatican pour le vin de messe, à savoir un vin le plus naturel possible et sans chaptalisation.

Le Vatican avait l’habitude ces dernières années de déléguer l’achat des vins à la société UVINUM qui s’est spécialisée dans la sélection des vins fournis aux églises de l’Europe du Sud, qui a étendu son activité depuis en proposant des vins de messe choisis par des sommeliers répondant aux critères du Saint-Siège. Ils adaptent  leurs sélections en fonction des pays et du goût des ecclésiastiques en place. On ne parle évidemment que de vin rouge, qui représente, selon l’Église, le symbole du sang du Christ.

Pourtant peu à peu on remarque que les rouges puissants sont détrônés sur les autels par des vins blancs plus fruités, moelleux ou liquoreux, souvent aussi pour éviter les tâches. Un bastion résiste encore, c’est le Vatican ! La région italienne de Prato, en Toscane, vient d’offrir au Pape, pour sa chapelle privée, 250 bouteilles de vin de messe (rouge) produit dans le vignoble de Capezzana, environ un an de célébrations!

Les rumeurs circulent à Rome depuis l’élection du Pape François que le Vatican aurait passé une commande importante d’une cuvée « Papale » 2008 du Domaine Varvaglione « Primitivo di Manduria »  un vin du sud de l’Italie. Sur la contre-étiquette de ce vin il est précisé que c’était le vin préféré du Pape Benoit 16. On suppose donc que c’est pour faire un cadeau au Pape retraité Benoit 16. Les dernières bouteilles de ce vin des Pouilles n’étaient disponibles qu’en Ontario aux USA à 15,95 $. Ne le cherchez pas, il n’y en a plus nul part!

Le marché catholique des vins de messe de tout le pays représente un gros volume, puisque la population ecclésiastique italienne, composée en gros de 29 000 religieux, consomme 800 000 litres de vin par année pendant les seuls offices. Même si ce vin est absorbé par petites gorgées de 35 millilitres en moyenne, cela représente par religieux 27,6 litres par an, exclusivement en vin de messe donc hors consommation courante lors des repas.

En vérité la consommation de vin par tête d’habitant au Vatican pulvérise les records planétaires : les 832 habitants boivent chacun en moyenne pas moins de 54,78 litres par an ! Le chiffre est officiel il a fait l’objet d’un communiqué lors de la venue du nouveau Pape.

La consommation personnelle du Souverain Pontife se situe à un niveau infiniment plus modeste que ces fameux 54,78 litres, il en va de même pour ses principaux
collaborateurs beaucoup trop occupés pour avoir le temps nécessaire à l’absorption d’un tel volume du céleste breuvage.

Chez nous ce besoin de vin de messe favorisa la plantation des vignes sur les meilleurs terroirs de France, un avantage pour l’exportation de nos vins. Le vin de messe a aussi joué un grand rôle dans le développement de la viticulture mondiale. Outre Atlantique les premiers vins furent élaborés par des missionnaires pour l’eucharistie en Amérique du Nord et du Sud.

D’ailleurs de nombreuses propriétés viticoles ont gardé dans leur nom, ermitage, abbaye, clos, prieuré… de cette origine monastique. De même, des vignobles célèbres du Nouveau Monde sont nés du besoin des colons en vins de messe. Aujourd’hui la Napa Valley en Californie fournie l’ensemble des vins de messe de l’église américaine, ce sont des vins blancs légers aux teintes dorées, souvent moelleux.

Enfin, l’Union Européenne a autorisé la mention « vin de messe » sur les étiquettes de certains vins destinés uniquement à des fins ecclésiastiques, mais les vignerons ne sont pas d’accord avec cette décision qu’ils jugent trop restrictive, car maintenant qu’ils ont obtenu cette autorisation officielle ils veulent pouvoir commercialiser plus largement ces cuvées spéciales.

www.domaine-ecu.com

www.capezzana.it   /   www.uvinum.com

 

1 commentaire

  1. siècle) de vins « de qualité » utilisait des contenants proches de 75 cl. On pense aujourd’hui que ce volume a été choisi car il correspondait à une mesure couramment utilisée lors des échanges sur les marchés export (un gallon impérial environ 4,5 l). L’achat d’une caisse de douze bouteilles d’un grand cru bordelais correspondait donc à l’achat de deux gallons impériaux du même vin, une barrique bordelaise de 225 litres à 50 gallons impériaux.

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