Pourquoi château d’Yquem ne produit pas le millésime 2012

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Tout comme en  1910, 1915, 1930, 1951, 1952, 1964, 1972, 1974 et 1992, il n’y aura pas de Château d’Yquem 2012.

Comme aime à le rappeler son propriétaire Pierre Lurton, « déguster Yquem est certainement la plus belle façon de voyager dans le temps.  C’est en ce sens que nous oeuvrons car nous sommes et voulons rester fiers de chacune de nos créations, nous avons décidé de ne pas produire le millésime 2012″.

Pourtant, comme chaque année, des efforts constants et intenses ont été mis en œuvre dans la vigne et dans les chais, même si « Dame Nature » s’est montrée par trop contrariante pour leur permettre d’arriver à leurs fins, en revanche la météo du mois d’octobre a  perturbé le processus de concentration du raisin d’Yquem.

Un 2012 qui ne passe pas l’épreuve de la dégustation

Quelques barriques ont quand même pu être récoltées à plus de 21° d’alcool potentiel grâce à la précision des tries effectuées. Cependant ces lots n’ont pas franchi la dernière   étape, celle de la dégustation, qui chaque année élimine de toute façon une part de la récolte jugée indigne du nom d’Yquem (de 20 à 100%).

Qu’est-ce qui fait la grandeur du vin ?

La matière première et le terroir d’Yquem sont deux facteurs primordiaux dans la splendeur du vin. Tout se passe à la vigne et au cours de la sélection, au moment des vendanges.

De son déclic pour le métier d’œnologue aux discussions sur la meilleure façon d’élever puis d’accompagner Yquem, ce Sauternes mytique Sandrine Garbay maîtresse de chai du domaine se confie avec la passion qui l’anime !

Qu’est ce qui est recherché chaque année ?

Un vin harmonieux en bouche, d’une grande élégance. Un Sauternes qui se distingue par sa texture, son volume mais également par la plénitude ressentie en bouche.

Quels sont les critères d’un Yquem ?

Surtout et avant tout une pureté du vin sans équivalence, une parfaite structure en bouche ainsi qu’une bonne minéralité.

alors Sandrine peut-on perfectionner le vin d’Yquem ?

Oui. Même si Yquem est un vin immense, j’aime à croire qu’on peut toujours faire mieux, il ne faut pas l’oublier, même à Yquem. Et toute l’équipe est mobilisée en ce sens, millésime après millésime.

Elle  ajoute : Aujourd’hui, grâce aux améliorations qu’on a pu apporter, il est possible de consommer d’Yquem à partir de 5 à 10 ans en d’en jouir pleinement, là où il fallait souvent attendre quelques années de plus par le passé.

Il s’agit là d’une décision difficile mais assumée, au regard de notre histoire, des équipes qui nous ont précédées, et de tous les amoureux d’Yquem.

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