En pionnière elle fut l’une des premières femmes à diriger un vignoble en Alsace, le célèbre Domaine Weinbach à Kaysersberg, qu’elle avait repris au décès de son mari en 1979.
La disparition de la viticultrice Colette Faller me touche beaucoup. Le décès brutal en mai dernier de sa plus jeune fille Laurence à l’âge de 47 ans, l’avait profondément éprouvée. Fragilisée par ce deuil, affaiblie par la douleur, elle s’est éteinte il y a 3 jours.
Avec ses filles Laurence et Catherine, elle en avait fait l’un des domaines les plus réputés de la région, pour ses grands crus dominant Kaysersberg. Le seul domaine d’Alsace tenu par un trio féminin. Colette Faller en a été l’âme et le moteur. Sans s’immiscer dans les instances professionnelles, elle était une personnalité respectée et écoutée dans le vignoble.
Colette que j’appréciais était devenue pour moi une amie, une vigneronne qui a beaucoup fait pour l’image du vignoble alsacien. Elle avait du se battre pour conserver son vignoble, j’admirais sa volonté de faire de grands vins, ce qu’elle a réussi à faire, aidée par sa fille aînée, Catherine et sa cadette Laurence.
Au fil des récoltes, le domaine Weinbach est devenu « un domaine emblématique de réputation internationale », portant très haut la réputation qualitative des blancs alsaciens. Les vins du domaine résumaient l’exigence des propriétaires : des vins d’une élégance inégalable, droit, pur, d’une grande noblesse et régularité, des vins de terroirs qui, dans les revues spécialisées, décrochaient chaque année, les meilleures notes.
Elle a incarné la passion de la viticulture, l’élégance féminine, la gastronomie et la convivialité.